Peroxyde d’hydrogène en aquariophilie récifale

Peroxyde d’hydrogène en aquariophilie récifale

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Le peroxyde d’hydrogène H2O2 en solution aqueuse, l’eau oxygénée, est source de dioxygène O2. L’oxygène est utilisé par les micro-organismes dans leurs processus métaboliques. O2 est aussi un oxydant puissant, similaire à l’action des UV, de l’ozone, du permanganate… cette caractéristique est ici exploitée dans divers traitements. Nous allons tenter de comprendre comment le peroxyde d’hydrogène agit sur les coraux, la résistance des organismes, les dosages pour la désinfection des coraux, ou l’assainissement de l’aquarium…

1. Le peroxyde d’hydrogène H2O2

1.1. Composant chimique oxydant

Le peroxyde d’hydrogène, ou eau oxygénée, en contact avec de la matière organique, se décompose en eau H2O et en dioxygène O2. Ce dernier oxyde les composés organiques (tissus, algues, bactéries…). C’est à dire qu’il les dépossède d’électrons entraînant des changements chimiques dans leur structure. Ces réactions varient en fonction de la nature de la matière organique (protéines, lipides, glucides etc.) et des conditions de réaction (concentration d’eau oxygénée, température, pH, etc.). Par exemple, les membranes cellulaires des algues étant principalement composées de lipides, l’eau oxygénée réagit avec eux pour former des peroxydes lipidiques, créant des dommages oxydatifs aux membranes cellulaires. Ces dernières deviennent plus perméables, leur structure se désintègre, conduisant à la mort cellulaire.

1.2. Utilisations du peroxyde d’hydrogène

En général, l’eau oxygénée est utilisée comme agent oxydant pour la désinfection, le blanchiment, ou dans certaines réactions chimiques. Cependant son utilisation doit être contrôlée et surveillée car elle peut être corrosive et causer des dommages pour les organismes, comme pour l’homme.

Le peroxyde d’hydrogène doit être manipulé avec précaution selon les préconisations techniques. Il est d’autant plus corrosif qu’il est concentré. Il faut donc se protéger des projections (lunettes, gants…), se nettoyer à l’eau douce en cas de contact.

Le peroxyde d’hydrogène H2O2 est instable. Il est dit qu’il se désactive rapidement, dans les premières heures après dilution. Plus exactement, la rapidité avec laquelle il se désactive dépend de plusieurs facteurs : un taux important de matières organiques accélère sa décomposition ; il est plus stable quand sa concentration est plus forte ; quand à température est plus faible ou dans un environnement légèrement acide ; il est sensible à la lumière, notamment aux UV, et à certains matériaux (métaux lourds Fe, Cu…) ou à des enzymes agissant comme des catalyseurs ; un brassage dynamique favorise sa décomposition. Ainsi il est recommandé de le stocker dans un contenant opaque, étanche à l’air, à température peu élevée.

A l’achat, prendre soin de vérifier que la composition ne comporte que du peroxyde d’hydrogène et de l’eau. En effet de nombreux produits ainsi nommés contiennent des additifs destinés à des usages particuliers (anti algues pour piscine, cosmétiques), certes en faibles quantité mais aux effets inconnus sur les invertébrés.
La concentration des solutions de peroxyde d’hydrogène du commerce est habituellement indiquée en pourcentage ou en « volumes ». 1 litre d’eau oxygénée à x volumes est susceptible de dégager x litres de gaz dioxygène O2. Ainsi le peroxyde d’hydrogène à 30 volumes est 3 fois plus concentré que celui à 10 volume et il faudra en utiliser 3 fois moins pour le même effet. Le tableau 1 permet de convertir des concentrations différentes, pour obtenir le même pouvoir oxydant. Par exemple 10 ml H2O2 10V (3 %) a le même pouvoir oxydant que 0,9 ml H2O2 130V (35 %). La désinfection des organismes vivants utilise des produits aux plus faibles concentrations, les plus fortes étant destinés aux matériels (tableau 1).

Tableau 1 : Correspondances des concentrations de H2O2
Pouvoir oxydant H2O2 10V Equivalence Usage
10 vol. 3 % Désinfectant cutané
20 vol. 6 % V/2 Décolorant, caustique pour la peau
30 vol. 9 % V/3
40 vol. 12 % V/4
≈ 100 vol. 30 % V/10 Usage industriel, très oxydant, dangereux
≈ 130 vol. 35 % V/13
≈ 167 vol. 50 % V/16,7

2. Le peroxyde d’hydrogène avec les coraux et autres organismes

Les coraux réduisent ou produisent du peroxyde d’hydrogène

Les coraux réagissent aux stress environnants. Selon la situation, ce sont des puits et des sources d’oxygène, parfois simultanées. Ils peuvent :

  • Déclencher une activité antioxydante en présence de stress oxydatifs comme par exemple l’augmentation de H2O2 par réactions photochimiques sous l’effet de la lumière dans une lagune à marée basse, la pluie, le ruissellement ou des réactions d’oxydoréduction avec les métaux constituants de l’eau etc. Ces effets sont même mesurables dans le voisinage des massifs coralliens.
  • Au contraire ils peuvent produire H2O2 en réaction à des agressions diverse (parasites, algues…). La production de H2O2 par le corail est toutefois limitée quotidiennement : elle augmente les premières heures, se stabilise, et puis s’arrête après environ 5 à 7 heures. Les fluctuations dans un lagon sont environ 50 fois supérieure à celles en dehors du récif et ce, essentiellement du fait des coraux.

Les cellules sont donc continuellement sollicitées dans des échanges oxydants. Cependant elles peuvent se dégrader au-delà d’un certain stress oxydatif lié à la concentration et à la durée d’exposition. Le corail peut alors subir à son tour des effets néfastes irréversibles pouvant conduire à sa mort. Le stress se traduit sous plusieurs formes :

  1. Blanchissement des coraux : La mort des zooxanthelles oxydées entraine la décoloration.
  2. Affaiblissement des coraux : l’efficacité de la photosynthèse des zooxanthelles endommagées diminue et avec elle, la source d’énergie des coraux. Ils sont alors plus vulnérables aux stress environnementaux.
  3. Déséquilibre microbiologique : le microbiome du corail aux rôles multiples (santé, protection, digestion…) est essentiel à sa santé. L’eau oxygénée peut tuer des micro-organismes bénéfiques ou favoriser la croissance d’autres, pathogènes. Le déséquilibre de la communauté microbienne est source de stress, d’infections et de maladies.
  4. Dommages aux tissus : L’eau oxygénée déstructure les tissus et leur fonctionnement entraînant des lésions tissulaires, des nécroses et même la mort cellulaire.

1.3 Résistance des organismes

L’eau oxygénée oxyde les matières organiques plus ou moins résistantes. Il s’avère que les algues sont plus sensibles que les tissus des coraux. Ainsi, à dosage ciblé et contrôlé elle permet de désintégrer des algues envahissant un corail sans lui nuire.

Les organismes meurent au-delà d’un seuil létal en dessous duquel il ne se passe rien (une concentration létale CL95 exprime la concentration de produit causant la mort de 95 % de la population). Des tests sous microscope et en aquarium, corrélés avec quelques données scientifiques, permettent d’établir un niveau de résistance des organismes marins. La concentration d’H2O2 n’étant pas maintenue constante, l’effet du peroxyde d’hydrogène s’amenuise au fil des heures. Les observations après 48 h ne sont pas significatives. Il en serait autrement lors d’une exposition prolongée, maintenue sur plusieurs jours.

Le tableau 2 synthétise la résistance approximative des organismes (*) selon la concentration. Pour faciliter la compréhension par les aquariophiles, la concentration de H2O2 est toujours exprimée avec la solution à 10 volumes (10 Vol H2O2 = 3 % H2O2).

Tableau
2 : Utilisation de H2O2 10 volumes (3%) dilué dans l’eau issue de l’aquarium
H2O2 10V Dosage ≈ H2O2 Utilisation
Eau douce Désinfection du substrat (roches, sable)
Mort des microorganismes marins superficiels en quelques secondes.
17% 170 ml/l 0,5% Désinfection petit matériel : épuisettes, cuve hopital…
1 à 10% 10 à 100 ml/l 0,03 à 0,3% Désinfection des coraux et leurs supports (voir ci-après)
Dinoflagellés, méiofaune (parasites) meurent en moins de 5 mn. Algues meurent ou régressent plus tard.
0,20% 2 ml/l 0,006% Désinfection eau du bac et sable siphonnés
Dinoflagellés meurent, en 15 mn. Eau et sable sont réutilisables avec la méiofaune intacte.
Les coraux pourraient être affectés sur une durée prolongée.

0,10%

1 ml/l 0,003% Désinfection aquarium récifal sans coraux
Dinoflagellés meurent en grande partie.
Mort ou réduction des algues (pas les filamenteuses)
Certains coraux se ternissent et se contractent, il est préférable de les isoler.
Méiofaune, crustacés, gastéropodes, anémones… résistent.
0,03% 30 ml/100l 0,001% Traitement des poissons FO
30 ml répartis en 3 x dans la journée.
Traitement contre les points blancs, protozoaires, bactéries, virus…
0,006% 6 ml/100l 0.0002% Assainissement aquarium FO préventivement
Traitement aquacole pour limiter bactéries pathogènes, virus.
* Microfaune : microorganismes tels que dinoflagellés, larves diverses… Méiofaune regroupe copépodes, ostracodes, nématodes, plathelminthes, parasites…

2. Désinfection des coraux

2.1. Désinfection hors aquarium

Il s’agit de traitements en bains annexes ou en dehors du bain (à l’air). Le protocole a plusieurs buts :

  • Eradiquer les parasites (vers, plathelminthes, nudibranches, copépodes (black bug, red bug) etc.
  • Eliminer ou réduire certaines algues présentes sur les supports des coraux sans (trop) les affecter.
  • Oxyder les matières organiques mortes et les résidus du corail.
  • Traiter certaines maladies : gelée brune, infections bactériennes (STN) voire parasitaires (RTN), algues envahissantes.

La marge est d’autant plus réduite que la concentration est forte. Le mode opératoire qui suit propose de diluer le produit pour pouvoir réaliser un bain suffisamment prolongé de 5 à 10 mn. Ce faisant, on a le temps de visualiser l’effet sur le corail afin d’arrêter le trempage si besoin. De plus une légère erreur a moins d’incidence négative sur le résultat.

Mode opératoire :

  1. Mélanger le volume de peroxyde hydrogène 10V (3 %), selon le tableau 3, dans un récipient propre. En l’absence d’information ou d’expérience il convient de réaliser des tests préalables en augmentant progressivement la dose et la durée.
    Etant donnée l’agressivité du peroxyde d’hydrogène sur les tissus et son action rapide, il est dangereux de s’approcher de la limite de tolérance. Privilégier des bains plus dilués et de plus longue durée.
  2. Homogénéiser la solution en remuant.
  3. Traiter le corail et son support  :
    • En bain, par immersion :
      • Immerger le corail à traiter selon sa tolérance (tableau 3).
      • Observer attentivement le dégagement des bulles d’oxygène. En cas de très forte production de bulles stopper immédiatement le traitement.
      • Dégager les matières dégradées et les parasites (plathelminthes, copépodes…) par jet, avec une pipette, seringue…
    • A l’air :
      • Opérer en l’absence de courant d’air ou de chaleur.
      • Appliquer localement sur le support avec une pipette, un pinceau, une mini brosse.
      • Nettoyer autour du corail sans jamais toucher les tissus.
  4. Poursuivre jusqu’à la fin de la durée du traitement, voire quelques minutes si besoin après observation.
  5. Rincer le corail dans de l’eau issue du bac.
  6. Ne pas réutiliser l’eau de trempage après utilisation. En effet l’oxygène ayant réagi, sa concentration est plus faible et inconnue. De plus, inutile de risquer le transfert de parasites qui auraient survécu, d’un corail à un autre.

Le tableau 3 définit les dosages destinés à la désinfection des coraux et de leurs supports. Il est établi selon des sources Internet, notamment la liste de Justin Credabel lors de sa conférence Coral Grafting and Fusion – Macna 2016 et quelques expérimentations personnelles. Concernant les Acropora, j’ai réduit la plage d’origine (20 – 40 ml/l) à 10 ml/l compte tenu de quelques (rares) mauvaises surprises à 20 ml/l, et ce, sans réaction immédiate. En effet, il convient de rester très prudent, les retours expérimentaux sont encore trop peu fréquents.

Tableau 3 : Désinfection des coraux et plots avec H2O2 10 vol (3%) dilué dans l’eau de mer
Tolérance Dosage Conc. Durée Utilisation
Non tolérant Gorgone jaune Pseudopterogorgia sp.
Faible ≈ 10 ml/l 1 % 5 mn Acropora (très variable selon espèce), Montipora,
≈ 40 ml/l 4 % 5 mn Astreopora, Duncanopsammia, Turbinaria, Galaxea, Cyphastrea, (*Alveopora)(**Hydnophora) Echinophyllia, Mycedium, Oxypora, Tubastrea
Moyenne ≈ 60 ml/l 6 % 5 mn Pocillopora, Seriatopora, Stylophora, Caulastrea, Clavularia, Pachyclavularia, Sympodium ???, Cespitularia, Coraux cuirs jaunes, Pachyseris, Echinopora, Leptoseris, Pectinia, Psammocora
≈ 100 ml/l 10 % 5 mn Porites, Xenia, Coraux cuirs bruns, Pavona, Fungia, Heliofungia, GORGONE symbiotique OK
Haute ≈ 150 ml/l 15 % 5 mn Goniopora, Favia, Favites, Goniastrea, Platygyra, Leptastrea, Blastomussa, Cynarina, Physogyra, Plerogyra, Symphyllia, Sinularia, Corallimorphaires (anémone champignon)
≈ 300 ml/l 30 % 5 mn Zoanthidés, Palythoa, Scolymia, Acanthastrea, Micromussa, Lobophyllia, Euphyllia, CatalSaphyllia, Trachyphyllia

2.2. Désinfection par vaporisation hors aquarium

Certaines vidéos présentent un traitement avec peroxyde d’hydrogène H2O2 à 3% vaporisé hors eau sur les coraux, laissés en l’état 2 minutes avant ré immersion dans le bac à bouture. Cette méthode n’étant pas suffisamment déployée et maitrisée, elle n’est pas développée ici.

3. Désinfection des substrats (roche, sable)

3.1 Désinfection hors aquarium du sable et de l’eau siphonnés

Plusieurs cas se présentent :

  • Désinfecter le sable : brasser et rincer le sable à l’eau du réseau. L’essentiel des microorganismes superficiels sont éradiqués en quelques secondes.
  • Eradiquer les microorganismes les plus sensibles (bactéries, cyanobactéries, dinoflagellés…) sans nuire au reste de la microfaune (nématodes, ostracodes, larves de crustacés et gastéropodes…) et méiofaune (copépodes, amphipodes, vers).
    • Introduire dans le seau d’eau et de sable siphonnés 0,20 % H2O2 10V (3%) soit 2 millilitres H2O2 10V par litre d’eau de mer.
    • Remuer l’eau et le sable de manière à atteindre la surface de tous les grains de sable.
    • Laisser reposer et décanter 15 minutes.
    • Filtrer l’eau désinfectée des microorganismes sur micron filtre, elle peut retourner dans l’aquarium.
    • Rincer le sable à l’eau de mer, le replacer dans l’aquarium.

3.2 Désinfection locale des substrats dans l’aquarium

L’objectif ici est d’éradiquer en général des nids d’algues, de cyanobactéries, éloignées des coraux et des autres invertébrés à conserver.

  1. Eteindre les pompes (brassage, remontée) pour éviter tout mouvement d’eau dans l’aquarium
  2. Injecter doucement à la seringue 1 à quelques millilitres d’H2O2 10V (3%) au-dessus des zones à traiter, dans la touffe d’algue.
  3. Le peroxyde agit en une à deux minutes en dégageant de l’oxygène.
  4. Le nid d’algues (si elle est intolérante) ou de cyanobactéries, se dissout et se désagrège dans les jours qui suivent.
  5. Procéder en injections locales de 10 ml maximum limitées à quelques applications quotidiennes.

4. Désinfections de l’aquarium en eau

4.1 Elimination de dinoflagellés avec H2O2

Il s’agit d’éliminer une grande partie des dinoflagellés (Prorocentrum, Ostreopsis…) par l’administration de peroxyde d’hydrogène dans l’aquarium récifal. Ce traitement ne suffit pas à éradiquer les envahisseurs à lui seul. Il ne devrait être envisagé qu’en dernier recours, quand l’invasion de dinoflagellés atteint un stade ingérable. Il permet toutefois de retrouver une situation permettant d’envisager des actions plus classiques sans lesquelles les dinoflagellés poseront les mêmes problèmes.

L’utilisation de l’eau oxygénée directement dans l’aquarium n’est pas une pratique courante. Elle n’est pas documentée. Je témoigne d’une expérience personnelle détaillée dans l’article Dinoflagellés, traitement à l’eau oxygénée.

La concentration utilisée 0,10 % H2O2 10V, soit 100 ml H2O2 10V pour 100 litres d’eau du bac, est à la limite du tolérable pour certains coraux. Il est donc conseillé de les isoler durant les premières heures d’action du peroxyde d’hydrogène. La méiofaune (copépodes, amphipodes, micro ophiures…) n’est pas atteinte. Une grande partie des algues meurent, certaines réapparaissent quelques semaines plus tard. On ne constate pas de dérive du redox ni du pH, l’oxygène produit s’étant lié et rapidement devenu inactif. Il est probable que la faune bactérienne soit réduite et partiellement déséquilibrée bien que je n’aie personnellement pas noté de dérive NO3 ni PO4. Par précaution, le protocole prévoit l’ajout d’une population de bactéries préalablement développée.

L’injection doit se faire en respectant le dosage, en éliminant les autres sources de stress oxydatif (lumière, ozone…) sur les coraux et en suivant la méthode décrite.

Signalons cette autre méthode avec balai UV-C germicide efficace et moins agressive pour réduire notablement, voire éliminer, les dinoflagellés bentiques sur le fond de l’aquarium (sable).

4.2. Assainissement général de l’aquarium

4.2.1. Traiter des poissons infectés en FO

Pratique aquacole pour traiter dans la cuve les poissons infectés par des parasites installés (protozoaires, plathelminthes, ciliés…), des maladies (bactéries, virus, points blancs), des infections et blessures sur des poissons.

  • 0,03 % H2O2 10 vol soit 30 ml H2O2 10 vol /100 litres (ou 10 ml H2O2 30 vol / 100 litres).
  • Répartir cette dose en 3 fois dans la journée.

4.2.2 Assainissement aquarium FO préventivement

Pratique aquacole pour assainir la cuve et limiter préventivement la prolifération de bactéries pathogènes, virus, parasites.

  • 0,006% H2O2 10 vol soit 6 ml H2O2 10 vol /100 litres (ou 2 ml H2O2 30V / 100 l)

4.2.3. Assainissement d’un bac récifal

Le traitement qui suit, souvent décrit, propose une concentration si faible qu’il ne présente quasi aucun risque pour les habitants de l’aquarium, quels qu’il soient : animaux et végétaux. Son but réel n’est pas défini et son efficacité assainissante n’est pas prouvée. Il est donné à titre documentaire.

  1. Dosage 0,0027 % H2O2 10V soit 2,7 ml H2O2 10V par 100 litres, par jour.
  2. Verser lentement, éclairage éteint, dans un courant important, idéalement devant la pompe de remontée.
  3. Durée : 5 jours

5. Désinfection du matériel d’aquarium

Certains équipements devraient être stérilisé systématiquement après utilisation. C’est par exemple le cas des épuisettes, des aquariums hopital, des boites de transport et d’autres petits outils d’aquarium… qui ne doivent pas transmettre bactéries pathogènes et parasites à un autre poisson ou invertébré lors de la prochaine utilisation.

Protocole de stérilisation avec H2O2 10V

  1. Diluer : 1 partie H2O2 10V avec 5 parties d’eau (170 mg/l soit 17% H2O2 10V ce qui représente 0,5 % H2O2)
  2. Tremper : l’accessoire dans la solution 10 à 15 minutes, durée généralement suffisante pour tuer la plupart des micro-organismes.
  3. Rincer : rincer abondamment à l’eau claire pour éliminer tout résidu de peroxyde d’hydrogène
  4. Sécher : laissez sécher l’équipement à l’air libre pour être sûr qu’il n’y a plus de H2O2 actif sur la surface.

Le peroxyde d’hydrogène étant un oxydant puissant, éviter de l’utiliser trop fréquemment sur du matériel non résistant (certains élastomères et métaux…)

 

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